Robert Bresson
«Il n’y a pas de cruauté chez Ingmar Bergman, pas plus qu’il n’y a d’emphase dans les westerns d’Anthony Mann. Tous deux font des films droits, ils n’ont pas peur de la nudité. La peur de la nudité, le sentiment de l’abandon n’empêchent pas le roman. C’est leur dureté à chacun qui étrangement « enchante » leurs fictions… Chez I. Bergman, comme dans un rêve ; chez A. Mann, comme sur les planches d’un théâtre. » (Arnaud Desplechin)
Non ma fille, tu n’iras pas danser, de Christophe Honoré (2009)
Un conte de Noël, d’Arnaud Desplechin (2008)
Et Hollywood recréa le monde en séparant la lumière des ténèbres.
La Prisonnière du désert (The Searchers) de John Ford (Etats-Unis – 1957)
L’Aurore de Friedrich W. Murnau (Etats-Unis – 1927)
« Ce rectangle de porte ou de fenêtre qui accentue l’acte de voir, guide le regard vers un espace lui-même organisé, l’encadrement classique soulignant moins l’opération de perception que la structure qui ordonne les choses. Ford maintient le personnage au centre de l’encadrement, et le dessin ordonné de la porte souligne une organisation alors même qu’il masque la composition et bouche l’espace. Cette trouée gagne alors une fragilité, et lorsque la porte s’accompagne d’une silhouette contemplatrice, Ford retrouve la posture des peintures romantiques : le corps humain redevient frontière interrogatrice et fragile entre deux règnes. » (Pierre Berthomieu, Le Temps des géants, p.205)
La Loi du marché (S.Brizé – 2015) / Deux jours, une nuit (Jean-Pierre et Luc Dardenne – 2014)
(16 juin 2015)
Souvenirs de 2014
Timbuktu, d’Abderrahmane Sissako
«QUAND VOUS SOURIEZ… VOUS DEVRIEZ SOURIRE PLUS SOUVENT »
« – Je ne suis pas persuadée moi non plus que l’Enfer existe. Pas plus que je ne sais quelle autre damnation. Mais s’il y a un feu de l’Enfer, c’est en nous qu’il brûle. Et c’est nous qui l’attisons avec nos faiblesses et avec nos défauts. Et si nous ne faisons rien pour l’éteindre, il nous consume et pire, il consume les autres.
– Il est en chacun de nous, c’est ce que vous dites Charlotte ?
– Oui, j’en suis persuadée !
– Même en vous ?
– Alors je dois y aller. » Lire la suite »